À la croisée des chemins

Après le secondaire, les élèves font face à plusieurs possibilités de cheminement, soit :

• entreprendre des études postsecondaires
• s’inscrire en formation professionnelle
• demander un transfert à l’éducation des adultes (16 ans)
• envisager une entrée sur le marché du travail

La transition vers le postsecondaire

La transition du secondaire au collégial peut être génératrice de stress et d’anxiété pour tous les jeunes concernés. Depuis quelques années, on observe une augmentation marquée des demandes de consultation de la part des étudiants pour des services psychologiques dans les établissements collégiaux et universitaires.

Sur le plan affectif, ce passage est souvent marqué par le départ de la maison familiale. Sur le plan scolaire, on note une augmentation de la durée des cours ainsi que du rythme de travail. Par ailleurs, le fait de ne pas connaître les règles informelles et les exigences qui régissent le milieu collégial peut déstabiliser les jeunes.

À cela peuvent s’ajouter plusieurs autres sources de stress, telles que celles reliées à :

• l’organisation des études
• la gestion de son temps
• la charge de travail
• la cadence d’apprentissage plus élevée
• un système d’encadrement moins présent
• l’étiolement du réseau social
  (CSE, 2009)

Dans ce contexte et malgré le fait qu’ils passent souvent inaperçus, plusieurs jeunes éprouvent des symptômes dépressifs lors de la transition secondaire-collégial (Meunier-Dubé et Marcotte, s. d.).

La transition vers le professionnel et le secteur de l’éducation des adultes

Secteur professionnel

Les élèves qui passent au secteur professionnel doivent apprivoiser une nouvelle organisation des études et faire des apprentissages liés à leur futur métier avec des enseignants spécialisés. Cette situation commande des ajustements et une adaptation de la part de tous les élèves.

Secteur de l’éducation des adultes

L’accès à la formation générale des adultes répond à des besoins diversifiés et s’organise selon différents modes : entrées continues et sorties variables; entrées ou sorties fixes, etc. Par conséquent, les transitions ne sont pas nécessairement linéaires, et le parcours de scolarisation se déroule souvent par intermittence. Les services d’enseignement offerts peuvent conduire, notamment, à l’obtention du diplôme d’études secondaires ou d’une qualification, à la poursuite d’études en formation professionnelle ou d’études postsecondaires.

La décision de quitter le secteur des jeunes pour celui des adultes repose souvent sur une expérience scolaire négative liée au secteur des jeunes. Cela dit, l’attrait du secteur des adultes auprès des jeunes, pour qui cela constitue une solution de remplacement à la formation générale, est bien réel, car il leur permet souvent de réussir à obtenir leur diplôme du secondaire (CSE, 2009).

On rapporte d’ailleurs que les centres d’éducation des adultes sont des lieux où les succès vécus par les adultes représentent de véritables tournants dans leur vie (Marcotte, Cloutier et Fortin, 2010).

La transition vers le marché du travail

Plusieurs finissants n’éprouveront aucune difficulté dans la transition vers le marché du travail. Toutefois, pour ceux ayant des besoins plus substantiels et qui n’ont pas ou peu d’expérience de travail, un accompagnement et un suivi s’avéreront essentiels.

Les finissants des programmes de formation professionnelle et technique qui présentent des incapacités ont plus de difficulté à trouver un emploi dans un secteur étroitement lié à leur champ d’études que les étudiants sans incapacité (OPHQ, 2011). Selon l’OPHQ, on doit prendre en compte certains aspects pour faciliter cette transition, notamment :

• le développement du potentiel des finissants;
• l’acquisition d’expérience de travail pendant les études;
• les démarches liées à la recherche d’emploi;
• la préparation des milieux de travail et la mise en place de mesures de soutien appropriées pour l’intégration et le maintien en emploi.

Conditions favorisant l’accès à l’emploi à la fin du parcours

Des expériences réelles de travail, d’emplois payés ou encore des activités dans la communauté sont des conditions associées à l’obtention d’un emploi à la fin du parcours scolaire (Ruel, Moreau et Julien-Gauthier, 2015).

Également, les élèves engagés dans une démarche de planification de la transition et qui sont soutenus dans cette démarche tant par leurs parents que par les différents intervenants des services en contexte de collaboration intersectorielle ont plus de chances d’accéder à un emploi à la fin de leur scolarisation (Ruel, Moreau et Julien-Gauthier, 2015).