

La motivation est la force qui pousse à l’action.
L’engagement est la décision de prendre part à une activité.
Un élève motivé est disposé à s’engager et à consentir des efforts.
Résultats possibles de ces efforts :
*Cette figure a été créée en 2022 par RAP Côte-Nord en collaboration avec le Centre de transfert pour la réussite du Québec (CTREQ). L’objectif était de documenter les partenaires membres du chantier Persévérance scolaire afin d’agir sur la motivation scolaire (recherche de sens et développement d’aspirations) chez les 12 ans et plus et de soutenir les parents pour les aider à motiver les enfants.
Pour accéder à tout le contenu et au rapport final, rendez-vous sur la page Initiatives et outils efficaces pour agir sur la motivation scolaire.
Dans le cadre de cette initiative, nous avons misé sur les facteurs motivationnels suivants :
L’autonomie
« L’autonomie réfère au fait, pour les jeunes, d’être à l’origine de leurs actions, de pouvoir prendre des décisions sur la base de leurs intérêts ou de leurs préférences et d’être capables d’agir sur leur environnement. L’autonomie est un besoin psychologique fondamental des individus. » (CTREQ, 2017)
Le sentiment de compétence
« Le sentiment de compétence réfère à la perception qu’ont les individus de leurs habiletés et à leur confiance en leur capacité de réussir dans un domaine spécifique. Pour développer leur sentiment de compétence, les jeunes se basent généralement sur leurs expériences de réussite ou d’échec et sur l’opinion de personnes significatives. Donc, lorsqu’ils ont la chance de vivre des succès et d’être encouragés par leurs parents, leurs amis ou leurs animateurs […], ils sont plus susceptibles de se sentir compétents. » (CTREQ, 2017)
Le sentiment de compétence est donc intimement lié au prochain facteur, celui d’offrir des occasions diverses et récurrentes de vivre des réussites.
Les probabilités de réussite
Avoir des attentes positives et optimistes envers un jeune l’encourage à mettre en place des objectifs et des stratégies pour atteindre ces attentes. (Mahler, 2018)
De plus, la rétroaction positive active certaines régions du cerveau qui provoquent un sentiment de bien-être et de plaisir qui contribue à la motivation.
Réussite → Rétroaction positive → Activation du striatum → Augmentation de la dopamine → Sentiment de plaisir et de satisfaction → Augmentation ou maintien de la motivation
(Masson, 2021)
Donc, pour favoriser ce cercle vertueux, il est important de :
Attention!
Promettre une récompense si l’élève réussit un objectif n’a pas le même effet sur la motivation que d’offrir une rétroaction positive spontanée et inattendue. Une récompense promise peut nuire à la motivation intrinsèque parce qu’elle n’encourage pas l’internalisation du comportement (Fréchette-Simard, 2019). C’est-à-dire que l’élève adopte un comportement dans le but d’obtenir la récompense. Si la récompense n’est plus offerte, l’élève risque de ne plus voir l’intérêt de poursuivre ses bons comportements.
Une rétroaction positive mise donc sur :
L’appartenance sociale
« L’appartenance sociale fait référence à la qualité des relations qu’entretiennent les jeunes avec des personnes significatives (parents, amis, enseignants, responsables d’activités de loisirs, etc.). Les relations caractérisées par la proximité, le soutien affectif et le sentiment de sécurité sont associées à la motivation autodéterminée, et ce, dans divers contextes. » (CTREQ, 2017)
L’intérêt
L’intérêt peut être de nature situationnelle ou individuelle.
« L’intérêt situationnel est caractérisé par l’attention momentanée portée par les jeunes à un contenu » ou une activité en particulier. « Cet état psychologique d’intérêt, souvent déclenché par des stimuli environnementaux, est plutôt instable, c’est-à-dire qu’il peut se maintenir ou ne pas se maintenir dans le temps. »
« L’intérêt individuel constitue quant à lui une prédisposition (plutôt stable) à se réengager envers un contenu » ou une activité en particulier. (CTREQ, 2017)
C’est la perception des événements futurs qui est source de motivation et de régulation du comportement. On a plus de chance de réussir si on croit qu’on peut réussir. Ainsi, il est primordial que les parents et les intervenants qui œuvrent auprès des jeunes croient que ceux-ci ont tout le potentiel pour réussir et offrent des activités adaptées que les jeunes ont les moyens de réussir.
1. Mettre en place des activités d’accompagnement des parents dans leur rôle de soutien à la motivation du jeune POUR :
2. Assurer un dépistage et un soutien scolaire et communautaire portant sur la motivation des jeunes POUR :
La mise en place d’initiatives adaptées favorisera le sentiment d’efficacité personnelle (SEP)
Source : Conférence de Thérèse Bouffard (2010-2011), Le sentiment d’efficacité personnelle de l’élève. Tiré de : St-Pierre, M. (2013). « Fiche 10 Motivation et engagement » Fiches pratiques Les déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative, Réunir Réussir.
L’autodétermination
D’abord, parlons d’autodétermination. Un comportement autodéterminé se caractérise par la capacité d’une personne à s’autoréguler et à adopter des comportements autonomes (Field et al., 1998). Donc, une personne autodéterminée choisit et contrôle ses comportements : ses actions sont guidées par ses propres choix, besoins, désirs et valeurs, plutôt que par des pressions externes. (CTREQ, 2023)
L’autodétermination est donc une petite boussole que nous avons à l’intérieur de nous qui nous indique si on tient le cap ou non vers le développement de notre plein potentiel.
Frédéric Guay, Chaire de recherche du Canada en motivation, persévérance et réussite scolaires, Université Laval, https://www.taalecole.ca/motivation
🛈 Le niveau d’autodétermination de chaque type de motivation est ainsi présenté par une figure, d’un niveau faible à élevé (1 à 5)
Motivation extrinsèque
Fait référence à des comportements d’apprentissage qui sont réalisés pour obtenir une récompense ou éviter une punition. Les bénéfices ne sont pas associés à l’activité.
3 sortes :
Motivation intrinsèque
Se définit par le plaisir et la satisfaction qu’éprouve l’élève envers ses apprentissages. Il développe un intérêt par rapport à l’activité.
Plusieurs bénéfices : créativité, performance accrue, utilisation des stratégies enseignées, persévérance scolaire, etc.
Amotivation
Dans cet état motivationnel, l’élève ne voit pas de bonne raison à s’engager dans ses activités scolaires. Un tel état motivationnel peut découler d’un manque d’intérêt envers l’école ou encore d’un sentiment d’incompétence.
Observations : Absences, retards, évitement, comportement inadéquat
Le jeune :